L’écho des centaines de morts par balles recenses par les organismes de droits humains haïtiens arrive sur la scène internationale. Dans des notes de position successives l’oncle Sam et les Nations-Unies ont ainsi pris parti pour les victimes des actes de maltraitance dus au banditisme et l’armement de jeunes dans les quartiers populaires de Port-au-Prince et dans nombre d’endroits sur le territoire national. Les femmes violées, les enfants tues et les gens pris en otage même chez eux dans ces zones difficiles d’accès trouvent un nouvel allié.
Depuis l’accession du président Jovenel Moise, l’insécurité prend un tournant ascensionnel. La prolifération des gangs armés, l’atrocité des crimes et l’impunité caractérisent le panorama de la situation des droits de l’homme en Haïti de mars 2017 à nos jours. De 2018 à 2020, des massacres ou de grandes tueries ont lieu dans la zone métropolitaine. Les auteurs et complices de ces actes circulent sans ne s’inquiéter de rien.
Des hommes sans foi ni loi se sont regroupés et défilent en plein jour en sillonnant diverses artères de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince. Beaucoup d’haïtiens se sont demandés jusques à quand leurs cris et soifs de justice et de sécurité parviendront aux blancs qui sont les omniprésents de toujours dans les crises socio-politiques. Enfin des notes viennent dire tout haut que cette situation tendue d’insécurité partout dans le pays ne puisse continuer. Quand c’est le blanc qui le dit, la roue va tourner, dirait-t-on.
À travers sa dernière note parue sur les tueries et la violation des droits humains en Haïti, le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) indique nommément en filigrane que les complices des bandits peuvent être poursuivis à l’international, la mise en œuvre de l’action publique contre Jimmy Cherizier dit Barbecue, Chef du groupe de bandits dénommés G9 an fanmi et alliés réputé proche du pouvoir de Jovenel Moise pour ses forfaits et la Police Nationale d’Haïti (PNH) renforcée de moyens adéquats afin d’agir en sévissant contre les fauteurs de troubles.
Les cartes diplomatiques ont changé par ces nouvelles positions au sujet des violations graves de droits humains dans le pays adoptées par les États-Unis d’Amérique et les Nations Unies. Ces acteurs clés rejoignent l’Union Européenne (UE) qui croyait bien avant eux du train que ça va, des élections ne sont pas possibles en Haïti. Il reste tout de même, dans l’attente, que ces acteurs fondamentaux de la scène politique arrivent à la conclusion que globalement la barque est mal menée. La corruption qui gangrène le pays, l’économie désastreuse en témoigne l’accélération de la vie chère et l’insécurité galopante constituent la facture salée de l’équipe au pouvoir entrainant illico un carton rouge donc plus digne d’être sur le terrain.