Dans un document publié en septembre 2024, plusieurs personnalités haïtiennes ont pris l’engagement de redorer le blason de l’environnement en Haïti. Selon elles, il est grand temps que chaque Haïtien prenne conscience du danger que représente la dégradation de notre environnement et s’engage sur la voie du bien.
«Il est indispensable que nous reprenions en main notre territoire en pleine désagrégation pour le protéger et le restaurer, afin de redonner confiance aux citoyens et combattre le sentiment d’abandon», peut-on lire dans ce document intitulé «Manifeste pour l’environnement et le bien commun».
Face à cette situation, elles appellent à une action rapide pour Haïti. «Nous devons aussi procéder urgemment à un réaménagement du territoire, à une planification qui commence par un véritable zonage en harmonie avec la vocation naturelle et socioculturelle de l’espace», déclarent-elles.
Les conséquences des catastrophes naturelles, telles que l’érosion, le déboisement, les inondations, ainsi que l’état de nos forêts, parcs, sols et étangs, sont au cœur des préoccupations de ces personnalités. Elles critiquent ouvertement l’irresponsabilité des citoyens et de l’État, qu’elles considèrent complices d’une crise environnementale sans précédent.
«Nous avons des aires protégées que personne ne protège», affirment-elles, en soulignant que les citoyens sont souvent obnubilés par des luttes mesquines pour leur propre intérêt. Elles rappellent que l’espace haïtien, vital pour les générations futures, est souvent oublié.
Repositionnement de l’environnement, intégration du long terme dans les réponses aux urgences politiques, sécuritaires et humanitaires, et intérêt général pour Haïti sont les dimensions essentielles de leur engagement. Elles soutiennent que ces actions peuvent bénéficier au pays de plusieurs manières.
D’une part, elles estiment que ces initiatives favoriseront le reboisement, la protection des sources d’eau, des montagnes et des côtes, ainsi que la restauration de la vie dans les zones rurales. D’autre part, elles croient que ces démarches garantiront la sécurité alimentaire, amélioreront la salubrité dans les villes, mettront fin au phénomène de bidonvilisation et lutteront contre l’insécurité ainsi que la violence liée aux gangs.
Les signataires de ce manifeste sont convaincus que leur cause rendra hommage à Anténor Firmin, qui rêvait d’une Haïti unie, et invitent chacun à travailler ensemble pour le bien-être du pays.
Voici la liste des signataires de ce document : Arnold Antonin, Gaëlle Bien-Aimé, BIC, Pierre Buteau, Suzie Castor, Renette Désir, Roody Edmé, Paul Judex Edouardzin, Michel Martin Eugène, Marie Andrée Étienne, Émile Eyma, Frankétienne, Laennec Hurbon, Jimmy Jean-Louis, Ronald Laraque, Colette Lespinasse, Bernard Liautaud, Daniel Marcelin, Ginette Mathurin, Claude Moise, Delano Morel, Bethoova Obas, Kesta Occident, William Pape, Joseph Eddy Pierre, Wooly St Louis, Claude Sam, Rosny Smarth, Jean Marie Théodat, Gary Victor, Frantz Voltaire et Gessica Généus.
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