L’enseignement selon l’Approche par compétence (APC) aurait pu aider les autorités éducatives dans ce contexte à mon avis. Et ce, malgré les inconvénients (électricité, accès à Internet, téléphone adapté…) pour certains élèves ou apprenants car le programme de formation dudit enseignement se fait accompagner de trois (3) documents nécessaires dont les guides pédagogiques et évaluatifs. Le guide pédagogique contient tous les éléments de contenu à voir, les objectifs visés, toutes les stratégies ou activités d’enseignement et d’apprentissage, et, les intentions pédagogiques (ce guide est destiné à la fois aux formateurs et apprenants). Alors que, le guide évaluatif nous donne une vue générale sur l’organisation de l’évaluation : les aspects observables ou thèmes de connaissances, la pondération, la nature du module en question, les critères d’évaluation ou les éléments de connaissances, le type d’épreuve… S’il est destiné principalement aux formateurs, les apprenants en ont fait la connaissance. A partir de ces documents, les formateurs élaborent les plans de modules, les différents types d’activité… D’où son importance.
Son mode d’organisation est, certes, une mise en boîte ou uniformisante, mais aussi évolutive dans le temps et dans l’espace. Et, puisque les productions sont conçues au préalable, la transmission de ces activités serait une simple formalité, par exemple, par le biais des inspecteurs du MENFP. D’ailleurs, en APC, c’est l’apprenant qui est au centre de sa formation. Autrement dit, les apprenants pourraient travailler sur les activités chez eux sans ambage.
Ainsi, la problématique éducative de l’Etat haïtien face à la réalité du Covid19 nous invite à réfléchir sur nos choix stratégiques de demain. Qu’en est-il de l’Université en Haïti dans sa globalité ? Est- elle en arrêt ou continue-t-elle à travailler comme certaines d’autres à l’étranger ? Si oui, quelle est sa stratégie ? Si non, pourquoi ?
Orlando Henry