Port-au-Prince, le 8 février 2021._Dans une conférence de presse donnée ce matin, les présidents de l’ANAMAH, RENAMHA et l’APM condamnent l’arrestation du juge Yvickel Dabrésil sous les ordres de Jovenel Moïse, le président contesté. Ils qualifient d’enlèvement suivi de séquestration perpétré sur le juge de la cour de cassation.
Le président de l’Association Nationale des Magistrats Haïtiens (ANAMAH), Jean Wilner Morin informe que des mesures sont déjà prises pour libérer le juge. Il dit avoir aussi engagé des conversations avec la Fédération des Barreaux Haïtiens en vue de prendre toutes dispositions qui s’imposent afin de soutenir le juge. Ces regroupements de magistrats comptent porter l’affaire devant la Cour Interaméricaine des Droits Humains.
Par ailleurs, le coordonateur de l’Association des Magistrats Haïtiens (APM), Marthel Jean-Claude dit condamner le carractère illégal de l’arrestation du magistrat et demande sa libération sans conditions. Il poursuit pour dire qu’il n’y a pas eu de flagrance contrairement aux accusations du ministre de Justice de facto, Me Rockfeller Vincent.
Pour sa part, le président du Reseau National des Magistrats Haïtiens (RENAMHA), Me Ikenson Dumé denonce les mauvais traitements récu par Me Dabrésil qui a été battu par des agents de l’USGPN au cours de son arrestation. Selon lui et selon la justice, cette arrestation est illégale et le juge doit trouver sa libération sous peu.
Il est à noter que la conférence devait être présentée au local de l’École de la Magistrature. Mais les sécurités ont reçu l’ordre des autorités étatiques de fermer l’espace et d’empêcher l’entrée aux Magistrats.